La magie mère
Fier esprit aux larmes fragiles,
Maigre soucis des charmes habiles ;
Une douce musique sonne en des
Airs de saisons aux teintes variées.
Trouble entêtant de l’assurance,
Peur de perdre le faible cocon
De l’esprit voué à la transe,
D’une vie pleine de moissons.
Le vin tiède d’Automne
Nous réchauffe bien le coeur,
Mais ses fruits monotones
Ne peuvent suffire au bonheur.
Un hiver dans les cœurs gèle nos horizons ;
L’éther des frayeurs scelle les passions.
Ames engourdies par le froid de leurs vies,
Soleil de l’esprit par la neige compromis.
Le rappel à l’ordre des saisons,
Quand l’esprit gèle dans le froid ;
Bientôt se fond en moissons,
Quand le soleil montre ses voies.
Un astre si profond en mon cœur
Illumine mes vers de printemps;
Tant de lumières et de couleurs
Jonchent le parcours des survivants.
Le soleil n’a de raison que chaleur,
Transportant ses chimères dans le temps;
Faisant éclore les fleurs du bonheur,
Brûlant enfin les chaînes des amants.
L’été et ses lueurs transpirent du tableau,
La fée des éclaireurs délivre enfin son eau.
La chaleur des folies se mélange aux flocons,
La candeur des envies s’étiole en prison.
Fonte du marbre des ententes contentées ;
La fente du sabre de l’amante enjouée
Perce nos cœurs de sa musique légère
Et nous berce dans la folle magie mère.