Santé !
La Joie de la bière
Dans toute l’atmosphère ;
La Joie de boire,
De voir d’autres sphères.
Élan donné par l’alcool,
Les amis qui décollent
Sur des pistes nouvelles.
C’est vivant, c’est réel,
En ligne de l’universel.
Communion de la bière,
Désinhibition salutaire
Sur les sentiers de l’éther.
La Joie de la bière,
Une gorgée d’univers.
L’odeur du houblon
Stimule les sens.
La bière comme passion
Révèle l’essence
De l’ivresse vivante.
La vie de l’instant ;
Un équilibre profond
Anime nos visions.
La Joie de la bière
Résonne telle une prière.
Hommage à la vie,
Manière de dire merci.
L’alcool infuse le sang,
L’âme, et renforce le vent,
L’amour et ses détours.
L’Esprit inspire pour toujours.
La magie de l’échange
Dilué dans les veines.
Embrasser l’essence
De l’Etre dans l’arène :
Le terrain de la vie
Aux règles confuses ;
L’ignorance comme appui
Pour vivre la Grâce des muses.
La Création dans l’instant,
Lumière du vivant ;
Ivresse qui nous enchante,
Nous tente et nous menace,
Nous nargue et nous enlace.
Ivresse qui nous invite
A des voyages sans suite ;
Pénétration dans le présent,
Expression sans écran.
L’ivresse révèle le fond de l’âme,
Pas toujours beau à voir.
Les contradictions s’opposent en tumultes incertains.
Sur un fil, l’équilibre,
Un rien suffit pour chavirer,
Pour s’écraser dans l’inconscience.
Les quotidiens noient l’âme plus sûrement que le poison,
Mais conservent à l’Homme l’illusion d’un ordre superficiel.
L’ordre supérieur, l’ordre des profondeurs,
Se nourrit des tumultes, des explosions,
Des joies fanatiques et des souffrances sans issue,
Pour mener aux limites, au dépassement de l’habituel.
L’ordre est alchimique, désordre quantique.
L’ordre est un cantique sans mot.
La Joie de la bière
Mène à bien des éthers.
Seule elle ne suffit pas ;
Il lui faut l’appui de la Grâce,
L’appui de la conscience,
De l’Etre au-delà des apparences,
Du Temps et des contingences.
L’alcool n’est qu’un maigre poison
En nos sphères qui embrassent les démons,
En nos sphères qu’embrasent des fictions.
L’alcool n’est qu’un leurre.
La pureté des joies et des peines
Colore les molécules dans nos veines.
L’alcool se transmute en alcaloïdes,
Subtils enchantements de la chimie humaine.
Je bois dans la Joie
Et m’enivre sans alcool,
Avec fureur,
La fureur de la paix du moment.
Le rugissement des silences,
Inconnu par le vulgaire soûlard,
Embrassé par le sage ivrogne.
Saisi par des mains de vent,
Par l’âme effacée,
Intégrée à la trame.
Saisi dans la profondeur de l’instant,
Hurlement de l’âme, cri, dépassement,
Un bond en avant,
Sur place, hors du temps.
Un don saisissant
Les âmes à l’écoute.
Rugissons en silence,
Transcendons les impasses,
Pour embrasser la délivrance,
Dès maintenant et pour toujours.
Santé !