Voici venu le temps des vacances,
Vacance pour l’esprit, repos salutaire.
La légèreté des jeux,
Les caresses du soleil.
Se divertir pour ne pas subir,
En suspens pendant un temps.
Le monde se déploie à toute vitesse,
Course frénétique fatigue les sens
Et détourne de l’essence.
Voici venu le temps du silence,
Restructuration de l’esprit,
Respiration et oubli.
Recentrage au milieu des pillages,
Conscience redessinée
Au cœur des ombres
Qui attaquent l’âme de leurs étaux.
Erreurs de jugement, noyades sans pareil,
Errements sur les landes confuses.
Il fait froid et le vent souffle sur les plaines.
D’où provient cette blessure profonde
Que rien ne saurait guérir ?
Au moindre écart de conscience,
Elle se rappelle à l’entente.
Les plaies multiples rejaillissent
Depuis des profondeurs oubliées,
Celles que l’on pensait avoir dompté.
Nous sommes bien fragiles en fait,
Puisque de rien à rien tout change.
Nous sommes bien faibles en effet
Puisque la volonté nous dérange
Et le laisser faire nous perturbe.
Libre-arbitre infirme,
Voilé par les automatismes ;
Grâce de l’infini
Réactualisée à chaque silence.
ML (2017)