Femme Dévoilée

Chère femme,
Que tu es libre en nos contrées!
Libre d’être moins payée,
Digne d’être convoitée comme un objet.
Ton image rayonne,
Tes charmes subtils égayent nos odes aux yaourts,
Aux parfums, aux voitures, et autres beautés essentielles.
On te libère, pour ne plus refréner nos pulsions,
On se moque bien de t’écouter, car nous te connaissons.
Tu es libre de t’accoupler,
Mais pas n’importe comment!
T’es-tu assurée de notre consentement?
L’enfant est toujours le fruit de tes errements.
L’homme, la victime de tes envoûtements.
Pour un peu, nous devrions te voiler,
Pour t’empêcher d’ainsi nous tenter.
Mais c’est encore ta faute si tu portes le voile,
Qu’elle qu’en soit la raison.
Nous savons pour toi où se trouve la juste oppression.
Fi de ta famille et de tes racines insolentes,
Nous te voulons libre de te vêtir tel qu’il sied.
Toi, ignorante,
Ne saurait seule desceller les mailles de ta liberté.
Laisse nos mains d’orfèvres
Décider comment vêtir ton indépendance.
Nous sommes prêts à te payer moins pour le même travail,
Mais à condition que tu n’y viennes pas parader
Parée des ors de ta soumission.
D’un extrême à l’autre, notre bêtise est maladive
Lorsque la force tient lieu d’argument,
Que la raison se voile derrière nos peurs,
Que l’on juge au lieu de penser,
Et que l’on se divise au lieu de converger…
Je t’aime, femme éternelle,
Vêtue de tes rêves et de ta raison,
Nue de nos mâles obsessions.
J’aime le féminin en nous,
Le masculin en vous,
L’harmonie dévoilée par-delà les apparences
A l’âme en quête de la céleste science…

ML (2019)

Evidence

Tu as les yeux couleur d’évidence,
Le grand Oui à l’existence.
Tous tes charmes à l’appui,
Tu veilles sur la prière de l’Esprit.
Tu as les yeux couleur d’évidence
Et ton cœur respire la bonté.
Tes sourires transportent l’essence
Des joies en nos troubles contrées.
Amie, amante, muse,
Femme, et mère du futur,
Tu combines toutes les raisons
De t’aimer sans raison.
De tout mon cœur, de toute mon âme,
Je t’aime avec passion.
Les fruits de notre amour sont merveilleux,
Témoins chaque jour du miracle de leurs « je ».
Ils ont les yeux couleur d’évidence,
Que le futur les accueille avec bienveillance !
Le grand Oui de la Vie à notre présence,
A l’Odyssée subtile des espèces.

ML (2018)

(Re)Trouver l’Amour

Trouver l’Amour
Et surtout ne pas le garder…
Le Tout en retour,
Il est urgent de partager…
Recouvrer nos mémoires ensevelies
Sous les brumes de la peur et de la folie.
Etrangers à notre nature et à nos besoins,
Fourvoyés sur le sens et le chemin.
Divertis sans cesse du vertige originel,
Par des regards paresseux sur le réel…
L’Amour s’efface avec douceur…
On en fait une idée, un mièvre sentiment,
Un risque, une chimère, une histoire éphémère,
Un mot détaché du Verbe, une faiblesse insensée…
L’Amour, la Mort ?
Bof, ça vaut pas la télé, la politique et le ballon…
Le futur, l’espoir ?
Bof, il faut arrêter les grandes phrases sans raison…
Grandes phrases ou petits esprits ?
Que l’on se garde de conclure en rien,
L’émerveillement est la clé des lendemains.

ML (2018)

We have the power of creation

It’s just a dream, but I want to be part of it,

With all my brothers and sisters, ready to embrace the flow.

It’s on-going, self-generated, and infinite.

We have the power of creation,

And nothing can stop it, no gun or no weapon:

This is wisdom, I tell you, you should only listen.

The time has come, the time always has been,

And it will always be.

The circle of fairies, fighting with dungeons and dragons,

To live happily ever after.

We have the power of creation, and nothing can stop it:

No borders for my thoughts, no fronteers for my love.

I love as one, and we all do so.

We have the power of creation, as we see the revelation…

Not one Bible, but all stories coming together,

One fantastic vibration of love,

Coming from the dead-end starts of our questions.

We have the power of creation, and nothing can stop it,

As creation is:

We are the power of creation, and it’s a long story,

Love is the key. Praise the lords of your choice!

Rencontre éternelle

Rencontre éternelle

Parmi tous les paysages

Qui longent ma route,

Il est un visage

Qui m’ôta tous mes doutes.

Un charme champêtre

Et des seins vallonnés ;

La douce fenêtre

De son parfum d’été.

Des cheveux d’or rappelant

Les astres de ses yeux,

Mais sa voix doucement

M’invita à quitter les lieux.

Cette nature sauvage

Ne sera jamais domptée,

Malgré les vents et les âges,

Elle garde son éternelle beauté.

Doux aveux

Doux aveux

J’habite une contré qui m’intrigue, là où l’innocence a perdu sa place. Cette valeur tant répandue est devenue menace. Monde de méfiance où chacun se juge ; sous ma chair de défiance, mes veines s’insurgent. L’ambition mène les dérisoires au mal-être et les passions se décorent de paraître. Une compétition sans vainqueur s’est engagée en cette contrée, dans laquelle s’efface l’honneur. Mes visions semblent déplacées au sein d’un peuple perdu à rebours. Les horizons tremblent sous les appels au secours.

Parfois me passe l’envie de comprendre ; tout est si simple quand on aime… Je ne parle pas seulement de l’amour pour les femmes, ni même pour une femme, mais d’un amour pour la vie entière. La haine transpire sans doute par moments de mes pensées, mais je refuse de la tromper. Elle est sincère et seul l’amour la motive. Fort heureusement, un Univers est solidement construit dans ma tête ; inconsciemment j’y ais chassé toute pensée funeste. Alors il me plaît et je l’aime ; il est à moi et je le sème.

Dans ma contrée, il semble souvent insignifiant et d’absurdes vérités brisent cet aimant. Il m’attire pourtant tellement que je ne veux plus lui résister. Je m’enivre de ce vent de bonté et les sourires savent me rencontrer. J’ose me dévoiler quitte à paraître fou ou stupide. J’ose me condamner à comparaître au tribunal des insipides. Je suis un grand naïf et je voudrais tant que ma contrée ressemble à l’univers de mon esprit. Pour cela je suis fautif, car il est évident que l’ensemble de mes pairs est en vie.

Je n’ai pas à juger, je n’ai rien à dire et pourtant, il m’est impossible de me taire. Mon cœur brûle, mes veines bouillonnent et ces flammes sont bien celles d’un enfer. Celui que les Hommes ont construit dans leur démesure, là où seul leur ego les rassure encore un peu. Mais bon sang, j’ai dans ma tête un paradis et chacun le rêve à sa manière. Peut-être est-ce celui de la folie, mais il sait au moins me satisfaire. Alors j’étale sur papier ma rancœur, je ravale ma nausée et crache mon honneur. Je ne suis rien, voila tout, mais j’en suis fier.

Fier, terriblement fier de n’avoir qu’à regarder les étoiles pour me sentir si petit. Fier, terriblement fier, que l’Histoire ne gonfle mes voiles pour maudire autrui. Je ne suis qu’un Homme et mes sens parfois dérangent mes pensées, mais j’assume les limites de mon acuité. Je ne comprendrais jamais tout, mais puis-je ne pas oublier l’essentiel. Nous sommes tous dans un trou et si désireux de nous porter au Ciel. Alors nombreux comblent leurs aspirations par d’obscures passions. Certains dans la domination rassurent leurs ambitions, les malheureux. D’autres baissent les bras et acceptent le joug de leurs bourreaux. Puissent-ils presser le pas et ne pas moisir dans un étau.

Qu’ils soient dominants ou dominés, puissent-ils se libérer des fers de leurs envies, puissent-ils réaliser qu’ils sont frères dans le même ennui. Celui de la vie qui pose ses questions et masque nos réponses. Celui de la mort qui vient sans raison et traque l’espérance. Et pourtant, la mort aussi je l’aime, car la fin est pour tous la même. Mais dans ma contrée, cette simple réponse ne suffit pas à convaincre les Hommes de leur égalité.

Alors j’espère, je m’exprime et transpire ce qui m’anime. J’habite une contrée qui parfois me lasse, mais connais une vallée qui la surpasse. Nous sommes nombreux à nous y rendre et tous désireux de la répandre. Qui aime se suive lui-même sur les chemins tortueux qui mènent aux doux aveux…

Haine de feutre

Haine de feutre

Sous les travers sanglants d’âmes pacifiées,

Se cache le dément de nos réalités.

Une envie de meurtre grandit jour après jour :

La haine de feutre dévoilée par l’amour.

Partir en son monde, dépassant notre esprit,

Sourire à la ronde enjouée de nos vies.

Ecoute des frères perdus en silence,

Ceux qui n’ont que faire de riches semences.

Un seul et fin substrat importe à la quête,

Mais maints et vains états reportent la fête.

Eternel caprice, ressentir l’harmonie ;

Etrange délice, masqué par nos envies.

Insoumis

Insoumis

Un moment d’éternité surpris à la volée dans les vents de l’inachevé,

Le souffle de l’esprit qui gonfle à la mesure d’une musique d’usure.

Un vent de bonté envahit nos soirées de lumières;

Le temps d’une bière et de quelques vers,

Changer de diapason et mourir pour une chanson:

Celle de l’espoir, celle des voyants de la colline noire.

Je chante avec les insoumis de nos montagnes,

L’écho de leur sagesse retentit en nos campagnes.

J’embrasse tout cet amour qui me gagne

Sur les chemins d’un toujours loin des bagnes.

Une Belle

Une Belle

Quand je la regarde,

Le monde m’échappe ;

Sa douceur enfantine

Chasse mes envies assassines.

N’avez-vous donc jamais connu

De femmes dans vos plaines ?

Toutes vos morts incongrues

Dérangent notre Reine.

N’avez-vous donc jamais voulu

De candeur en vos pays ?

Votre raison prétendue

Tue les humbles de la vie.

N’avez-vous donc jamais aperçu

Les richesses qui se cachent ?

Celles qui ne quittent plus

Celui qui les approche.

N’avez-vous jamais entendu

Le savoureux chant de la mer ?

Seule la chanson du vécu

Irrigue toujours les déserts.

N’avez-vous donc jamais couru

Sur les landes du temps ?

Tant de souvenirs perdus

S’écoutent dans le vent.

Quand je vous regarde,

La douceur m’échappe ;

La douleur m’assassine,

Pourtant le pardon s’imagine.

Je ferme les yeux

Et la regarde ;

Je traîne mes vœux

Puis m’évade…

Enfin…

L’arc-en-ciel des envies

L’arc-en-ciel des envies

Mystères de la vie habitent mes profondeurs,

La Terre de l’esprit me charme de ses rondeurs.

Je tourne et tourne dans la joie,

Un amour sans détour est ma seule foi.

Lumières de folies qui jonchent mon parcours,

Ma prière jouit d’une arche de secours :

Des visages et des sourires embarqués dans mon cœur,

Je navigue vers un avenir riche de couleurs.

La couleur blanche du temps m’invite au doute,

Les lueurs franches des vents me gardent à l’écoute.

Le noir de mes peurs tend à m’égarer,

L’espoir de mes sœurs pousse mes avancées.

Le rouge de l’amante m’offre son velours

Et me grise de la science du retour.

Le vert de la Nature me souffle son histoire,

Le désert des futurs étouffe nos mémoires.

Je transperce le gris des nuages

Et m’envole dans un Ciel sans âge ;

Son bleu infini me montre les possibles,

Se passant des avis de toutes les Bibles.

Le jaune éclatant du soleil réchauffe les âmes,

Une faune de diamant réveille encore ma flamme ;

Orange, elle brûle dans une folle danse ;

Etrange, elle m’offre la délivrance.

Libéré du prisme d’un ego trop pâle,

Planent les indices du dernier râle ;

Entre rien et tout, l’arc-en-ciel des envies ;

Un Homme ou un fou se révèle sans préavis.