La danse de l’au-delà invite nos pas à la féerie
D’une chance pressentie au matin de l’esprit.
Réveil dans un autre monde, celui des instants,
Qui nous mènent hors de la ronde des déments.
La puissance de l’éternel moment
Nous offre un amour si grand,
Que certains semblent le manquer.
Le ruissellement continu de nos tourments.
Les détourne trop souvent de la bonté.
La vie est offerte aux hasards de nos déserts,
A chacun d’irriguer les terres de sa sphère.
L’amour comme seul guide, l’amour comme guilde:
Nous sommes les soldats de l’après
Qui s’annonce depuis les commencements.
Nous sommes les soldats de la foi
Qui n’accepte ni règle, ni tourment.
Je prie à tout va, je prie dans le vent;
Je crache ma haine et ma peine indifféremment
Pour que ne reste plus que la joie dans le présent.
Homme de condition, esprit épris de visions;
En quête d’une perpétuelle élévation.
Solitaire dans le Nous sur le chemin de toujours,
Cheminant à rebours sur le fleuve de secours.
C’est une lutte sans fin qui mène mes pas,
Mais la sagesse de l’instinct se joue du trépas.
Ombre lumineuse qui nargue les prétentieux,
La mort comble les humbles de ses aveux:
Soyons humbles, mais soyons vrais avant de partir.
Un seul round, une seule pièce;
Des milliers d’actes et de liesses.
Le théâtre quotidien nous pousse sur la scène
Et il serait vain de se limiter à la peine.
Il n’y a pas de règles, combien l’on dit;
Mais combien de sagesses plongées dans l’oubli?
Il y a tant de choses à briser et à rencontrer
Il est temps que l’on ose parler à tout vent:
Parler de révélation, vivre sa prose,
Cultiver son jardin d’humanité.
Au lieu de quelques roses,
Qui finiront par faner;
Prendre le temps d’une pause
Appelant les parfums d’éternité.
Allons-y, sentir que tout n’est pas vain,
Sentir l’amour et la mort dans le vin.
L’ascète et l’ivrogne sauront bien se rencontrer,
Se comprendre et s’aimer.
Et nous, Êtres du quotidien, saurons-nous les écouter?
Saurons-nous vibrer au diapason de leurs vérités,
Et comprendre au-delà d’étranges palabres
Les reflets bienveillants de nos propres fables?
L’arrogance sapiens, certes s’entête dans de sombres histoires,
Mais l’essence de nos lumières, sans cesse dissipe le brouillard.