Quelle époque étrange,
Où il est si facile de freiner
Les élans les plus sincères
De nos destinées.
Vivre l’instinct, à l’instant ;
Nous ne savons rien,
A peine vivons nous par moment.
Trop de certitudes et d’images,
D’histoires qui nous mettent en cage.
Déconstruire les frêles assemblages
Qui gouvernent nos trajectoires.
Faire le choix de l’ignorance,
Humilité nécessaire à la connaissance,
A l’alchimie du grand Tout.
Chacun, questions en réflexions,
En suspension sur le fil des actions.
Quelle époque étrange,
Où la mort se tient à portée
De nos ententes malades,
En mal de Vérité,
De vacuité, d’espace, d’émotions
Qui s’enlacent en paix symphoniques.
Quelle époque étrange
Où l’on met l’Amour en rayons
Sur des étagères de définitions barbares,
De concepts disséquant le Néant.
L’Amour est plus vaste que les éléments.
Le chimiste manque ce que l’alchimiste
Vit en théorème d’existence.
La ligne de présence,
Qui rénove les sciences, les silences,
A la mesure des besoins de l’espèce.
Présence rugissant en silence,
Rage sincère de l’espérance.
Mettre en lumière le génie
Qui transcende les démons,
Mettre en lumière les promesses de la source.
Non, pas des promesses,
L’expérience de ces vents inspirés.
L’essence d’une chaleur qu’on ne peut dompter.
Prendre le temps, dire merci,
Viser à l’harmonie pour élancer les perspectives
En un profond mouvement intérieur.
S’imprégner de lumière, d’amour, de silence,
Et prendre son temps…
Les profondeurs appellent des choix sans horloge,
Sans éloges, sans personne pour regarder.
Seul, Témoin, sans masque face à face,
Libérer la Beauté, l’élan de vie.
L’Amour, la rage, la Vie,
Une trinité pour cette époque étrange.
L’Amour avant tout, avec Tout ;
La rage pour écraser les démons de l’éveil,
Et la vie, car la source veille à nos bourgeonnements.
L’Amour, la rage, la Vie ;
La reconnaissance, le partage, l’Esprit…
Blablabla, des mots…
Qu’as-tu en ton Esprit ?
Je ne sais si j’écris pour moi, pour toi…
Sûrement pour Nous, mais pourquoi ?…
Chacun son idée pour vivre l’élan de l’expérience,
Chacun ses vérités accordées à la Source des silences.
Quelle époque étrange,
Si sourde au silence…