Prière

Notre Père qui est en Nous,

Innommable Vérité ;

Toi qui jamais ne nous mets à genoux,

Toi qui anime les dessous de la matière,

Ton règne est en Nous,

Ta volonté traverse nos univers.

Merci pour le pain de ce jour,

Honte aux artisans de la famine,

Aux aveugles de la conscience.

Pardonne nos errances,

Comme nous nous pardonnons aussi

D’êtres si idiots, cyniques et beaux.

Beauté tragique de l’arrogance sapiens.

Merci de nous offrir l’expérience,

Ses erreurs et ses délivrances.

Chacun est libre de s’élever,

Car c’est à l’élan de vie qu’appartiennent

Nos amours, nos grâces et nos silences,

Au-delà même de l’éternité.

Merci

Souffle d’Automne

Douceur du soir, le calme rendez-vous

De la lune et des étoiles.

Souffle frais et léger.

Parfume les songes, les idées,

Efface les discours, anime le Verbe,

Propose ses détours,

Sublime les flammes.

Douceur solitaire,

En partage avec l’Univers.

Digestion quotidienne des élans,

Stimulations soutenues de nos aimants.

Souffle frais et léger.

Aère les songes, électrique,

Transforme les pensées en vécu,

Change la Nature de nos aperçus.

Douceur de voir les arbres danser,

Presque nus,

Ils dansent en attendant l’hiver.

Offrent leurs arabesques,

Et dessinent les signes

D’une langue méconnue.

Souffle frais et léger.

Des alphabets anciens

Qu’il nous faut pénétrer, déchiffrer,

Briser le sceau qui ferre nos vérités.

Elancer l’être dans les vents de la Matière.

Embrasser la douceur du soir,

Paresse de la mémoire.

Le calme rendez-vous du cœur,

De la lune et des étoiles,

Du soleil intérieur

Et de toutes ses flammes.

Souffle frais et léger.

Energie de Joie

Être en profondeur,

Rayonner l’indicible

Depuis les hauteurs

De la fureur de vivre.

Le feu dans les veines,

Volcan de Joie,

Brûle dans l’éther

Les ombres sur nos voies.

Parcourir le proche et le lointain,

Incarner le chant de nos pères.

Sentir les refrains de l’instinct

Porter leurs braises en nos artères.

Rayonnements sensibles

Comblent les vides,

Les ennuis, les ombres malvenues,

Les ornières du vécu.

La Joie enflamme la matière,

Silence…

La Joie inspire nos prières,

Présence…

Créer, découvrir, révéler l’immanent.

Cultiver ces graines,

Qui ne demandent qu’à fleurir.

Remercier la source,

Qui abreuve nos devenirs.

La vie s’élance sans cesse à chaque instant,

Si vite qu’elle nous échappe par moment.

Abrutis par la routine,

Endormis par les machines,

Engourdis par les rancoeurs.

Hiver dans les cœurs,

Le gel des sens et des semences.

A la croisée des chemins,

Métamorphose subtile du nécessaire.

Embrasser l’Unique

Dans l’immensité de l’existence.

Connectés à la Matière

Sans en subir le poids,

Transmuter la colère

En énergie de Joie.

Evolution

Il n’y a pas d’âge

Pour avoir la rage,

On peut être sage,

Et se sentir en cage.

Repousser à chaque page

Les limites de l’Histoire,

Nos définitions de l’évolution

Pour que ne reste qu’une Question :

Brûlante et sans mot,

Sans frontière et sans dévot.

Elle est là, elle rugit en moi.

Transpirant d’un amour contrarié,

Elle parfume nos rages d’humilité,

De patience,

Elle fulmine de nos vanités,

Tonne ses vérités.

Elle est là, brûlante en plein été,

Virevoltant en des chansons électriques

Que l’on fredonne à l’envie…

La Question est en moi, en Nous,

Toujours au rendez-vous,

A peine au-delà des habitudes,

Toujours au cœur de nos études.

 

Etudes de l’Etre,

Chercher sans savoir ni où ni comment,

Trouver sans chercher,

Creuser sans tourment.

Parcourir les possibles,

Ouvrir les portes de l’indicible.

Toujours de nouvelles portes à révéler,

A réveiller, à dessiner à sa portée.

Voir au-delà de ces portes,

Entrevoir les Lumières qui nous emportent.

Ouvrir en grand, faire valser les gonds,

Pour que la Lumière inonde les quotidiens.

Maintenant, ici, tout de suite.

Il n’y a plus de fuite possible,

C’est la danse de l’indicible,

Le Tango de l’évolution.

 

Echanger la chaleur,

Partager le meilleur en profondeur.

Incarner les perspectives du mouvement,

Les vents du changement.

Transitions vers l’inconnu,

Bourrasques silencieuses

Effacent le superflu.

Embrasser les arc-en-ciels nouveaux,

Ces milliards de couleurs que l’on découvre à peine

Sous les orages du renouveau,

A travers les brouillards de nos peines.

La foudre nourrit les terreaux assoupis,

Et enflamme les rêves transis par le désespoir.

Les illusions transitoires brûlent dans la Joie,

Qui scintille en toutes nos voies…

 

Histoires silencieuses se courbent en un sourire,

Histoires qui chantent nos avenirs…

L’énergie ambiante anime nos âmes

Et les entraîne dans la danse vive des instants :

Le It de la poésie, de la Vie,

L’élan que jamais on oublie une fois embrassé,

L’élan des insoumis, jamais pressés,

En quête d’Amour et de Vérité,

D’Unité dans l’altérité.

Simple vision dictant nos chansons,

Nous libère des aimants de l’aliénation,

De ces machines cruelles et de ces lois égoïstes,

Privées de raison autant que d’intuition.

Partager le vivant, l’organique des Joies,

Des familles, de l’amitié simple et spontanée,

Sentir la bienveillance familière de l’Univers.

 

Danser à contretemps,

Au rythme du silence…

A l’arrêt, en mouvement hors du temps,

Perspectives qui s’élancent

Sur les traces de l’inconnu,

Conscience qui danse

Sur les pistes du vécu.

Intégrer les expériences

Pour qu’émerge notre Science.

Adopter l’expérience,

Trouver son regard,

Son Témoin pour avancer,

Recevoir ses Vérités.

S’associer au Verbe vivant,

A la présence qui ne ment pas.

Solitaire et partagée,

Solaire et inspirée,

Présence qui engage à la bonté,

A la simple humilité.

Présence salutaire

Accompagne nos destinées.

 

Elle laisse à chacun la liberté de voir

Ou de s’aveugler.

La tragédie n’est pas une fatalité,

Même si elle a sa beauté.

Construire, détruire, dépasser,

Disséquer ou embrasser,

Nos choix sont fait pour se mêler,

Nos vies faites pour tisser

La toile de l’évolution,

L’espace de la Création.

 

Beliefs

You should not believe in God,

But in Life, in yourself,

In the stream of consciousness.

God believes in you.

From the wonder of your birth

Through the wonder of your death,

Your path is rooted in the

Energy that created us.

 

You should not believe in God,

But walk through your experience,

Learn from the silence.

Feel the light of peace,

Feel and stop, to live.

 

You should not believe in God,

But know Him, It,

Whatever you call the Source

That makes you be.

You can call His name in vain,

Picture It in vain…

Mind doesn’t matter much.

It’s a toy for playing with illusion,

A tool to attune to the right vision.

 

Your blasphemies may bring you

Closer to It than your prayers.

I hear in the wind

The prayers of the weak hearted.

They are mere complaints

Of Ego without Eros.

 

The song that springs from your heart,

That you sing with your soul,

That matters, that’s Matter:

The Joy that makes the world go round,

The Prayer that shakes the Universe.

 

You should not believe in God,

But you should know yourself.

You should rise to the lands

Of eternal Peace,

Where illusions fade and disappear,

Where Joy springs from your breeze.

With or without religion,

Whatever your beliefs may be,

Mind doesn’t matter.

With all your heart,

Live It up, live It now…

Le Don

Donner la vie,

Quelle question ;

D’où tient-on le Don

Qui donne la Vie ?

Tant d’ombres alentours,

De vautours sur les futurs ;

Que me dit la Source

Sur la folie de nos ébats ?

Amour, Amour, le guide,

La peur trompe l’équilibre.

Tant de poisons dans mon corps

Je vis l’époque sans remord.

Grand pardon sans oubli

Ravive le feu de Vie.

 

Donner la Vie,

Quelle folie ;

Perpétuée par l’espèce

Pour m’offrir l’existence,

L’élan de l’expérience.

S’inscrire dans la trame de l’évolution,

Respirer le vent des rêvolutions.

A chaque seconde se succèdent

Les miracles de la Présence.

Penser l’avenir,

Poser les questions

Sans savoir répondre.

Laisser le Souffle guider

Nos pas d’aveugles.

Apprendre, comprendre et raisonner,

Oui, mais pour soutenir l’intuition.

 

Donner la Vie,

Mais de quel droit ?

Etrange et magnifique

Origine des voix,

Enigme de nos Voies.

Ancêtres et nourrissons

Partagent la même Grâce :

Recevoir la Vie,

Embrasser le choix

Qui mène à l’infini

Et résonne en nos pas.

Remercier la Vie,

Embrasser l’infini

Qui mène à nos choix,

Et élance nos pas.

Orage Magnétique

Orage magique, clé de voûte magnétique

Des cathédrales de nos joies et nos étés.

Le tonnerre nous gronde de ne pas savoir

Suffisamment dépasser les pesanteurs de nos devoirs.

Pesanteurs qui écrasent les quotidiens mécaniques,

Et nous trompent sur nos besoins,

Sur la Nature même de l’existence.

Perdus en chemin, enchaînés, brisés,

Pour pourvoir à notre subsistance.

 

Orage magique, clameur magnétique

Du Ciel qui se lasse et s’agite.

Orage magnétique, splendeurs de la physique,

Qui de loin dépasse la pauvreté

De nos imaginaires contemporains.

Physique créatrice, émane du Divin,

Alors que nos Raisons orgueilleuses

Entretiennent nos chaînes d’airain.

Physique capricieuse,

Qui de révolutions en révolutions,

Fait tourner la roue des savoirs

Et nous détourne de l’avoir,

Etre enfin…

 

Etre en Vérité est la clé de tous nos étés.

Légers et sans orage,

Piété que bercent les présages.

Chaleureuse lumière qui enveloppe

L’âme d’un langage sans discours.

Science attentive de l’Etre,

Qui ne néglige aucun détail

Jusqu’au plus profond de la Matière.

Elle défie nos penchants de bétail.

Science proactive permet de transcender

L’expérience collective du moment,

De concert avec les éléments.

 

La Raison dominante et autoritaire

Patauge dans la fange de certitudes malvenues ;

Là où l’ignorance se refuse à la Grâce

Des remises en questions,

A la Grâce des visions spontanées

Transportant nos évasions et nos Vérités.

Au fil des jours, retrouver le fil

De l’Esprit créateur,

Embrasser l’expansion de l’univers.

Porter son esprit sur les cimes d’Amour

Où se gravent les lettres du retour.

Orage magnétique, langage magnifique

De l’Esprit, de la Source de Vie…

Orage magique, Odyssée magnétique

De l’Espèce en action,

De l’âme portée à sa révélation.

Silence

Vagabonder en silence

Sur les landes de l’Esprit,

Incarner les profondeurs de la Vie.

En silence, parler et chanter, sans relâche.

En silence, danser sans attache,

Sans mouvement, danser avec les éléments :

Le Tango de l’espèce, musique qui berce

De son subtil tempo.

Calme, douceur sublime des montagnes,

Rythme frénétique, féerique des villes.

Ancrer ses pas sur la trame de l’infime.

Embrasser les invitations à la Grâce.

 

En silence dire merci,

Partager sa reconnaissance.

En silence écrire ces mots

Qui infusent en nos âmes l’essence.

En silence, apprécier les lieux

Où dansent nos pas.

En silence dans les yeux,

Partager l’amour qui ne se dit pas.

En un sourire silencieux,

Aimer le monde et tous ses creux.

Embrasser la Joie qui mène hors du mime.

En silence diverger dans l’Unité.

En silence, contenir le monder et s’aimer.

Santé!

Santé !

 

La Joie de la bière

Dans toute l’atmosphère ;

La Joie de boire,

De voir d’autres sphères.

Élan donné par l’alcool,

Les amis qui décollent

Sur des pistes nouvelles.

C’est vivant, c’est réel,

En ligne de l’universel.

Communion de la bière,

Désinhibition salutaire

Sur les sentiers de l’éther.

La Joie de la bière,

Une gorgée d’univers.

L’odeur du houblon

Stimule les sens.

La bière comme passion

Révèle l’essence

De l’ivresse vivante.

La vie de l’instant ;

Un équilibre profond

Anime nos visions.

 

La Joie de la bière

Résonne telle une prière.

Hommage à la vie,

Manière de dire merci.

L’alcool infuse le sang,

L’âme, et renforce le vent,

L’amour et ses détours.

L’Esprit inspire pour toujours.

La magie de l’échange

Dilué dans les veines.

Embrasser l’essence

De l’Etre dans l’arène :

Le terrain de la vie

Aux règles confuses ;

L’ignorance comme appui

Pour vivre la Grâce des muses.

La Création dans l’instant,

Lumière du vivant ;

Ivresse qui nous enchante,

Nous tente et nous menace,

Nous nargue et nous enlace.

Ivresse qui nous invite

A des voyages sans suite ;

Pénétration dans le présent,

Expression sans écran.

 

L’ivresse révèle le fond de l’âme,

Pas toujours beau à voir.

Les contradictions s’opposent en tumultes incertains.

Sur un fil, l’équilibre,

Un rien suffit pour chavirer,

Pour s’écraser dans l’inconscience.

Les quotidiens noient l’âme plus sûrement que le poison,

Mais conservent à l’Homme l’illusion d’un ordre superficiel.

L’ordre supérieur, l’ordre des profondeurs,

Se nourrit des tumultes, des explosions,

Des joies fanatiques et des souffrances sans issue,

Pour mener aux limites, au dépassement de l’habituel.

L’ordre est alchimique, désordre quantique.

L’ordre est un cantique sans mot.

 

La Joie de la bière

Mène à bien des éthers.

Seule elle ne suffit pas ;

Il lui faut l’appui de la Grâce,

L’appui de la conscience,

De l’Etre au-delà des apparences,

Du Temps et des contingences.

L’alcool n’est qu’un maigre poison

En nos sphères qui embrassent les démons,

En nos sphères qu’embrasent des fictions.

L’alcool n’est qu’un leurre.

La pureté des joies et des peines

Colore les molécules dans nos veines.

L’alcool se transmute en alcaloïdes,

Subtils enchantements de la chimie humaine.

 

Je bois dans la Joie

Et m’enivre sans alcool,

Avec fureur,

La fureur de la paix du moment.

Le rugissement des silences,

Inconnu par le vulgaire soûlard,

Embrassé par le sage ivrogne.

Saisi par des mains de vent,

Par l’âme effacée,

Intégrée à la trame.

Saisi dans la profondeur de l’instant,

Hurlement de l’âme, cri, dépassement,

Un bond en avant,

Sur place, hors du temps.

Un don saisissant

Les âmes à l’écoute.

Rugissons en silence,

Transcendons les impasses,

Pour embrasser la délivrance,

Dès maintenant et pour toujours.

Santé !

 

Epoque Etrange

Quelle époque étrange,

Où il est si facile de freiner

Les élans les plus sincères

De nos destinées.

Vivre l’instinct, à l’instant ;

Nous ne savons rien,

A peine vivons nous par moment.

Trop de certitudes et d’images,

D’histoires qui nous mettent en cage.

Déconstruire les frêles assemblages

Qui gouvernent nos trajectoires.

Faire le choix de l’ignorance,

Humilité nécessaire à la connaissance,

A l’alchimie du grand Tout.

Chacun, questions en réflexions,

En suspension sur le fil des actions.

 

Quelle époque étrange,

Où la mort se tient à portée

De nos ententes malades,

En mal de Vérité,

De vacuité, d’espace, d’émotions

Qui s’enlacent en paix symphoniques.

 

Quelle époque étrange

Où l’on met l’Amour en rayons

Sur des étagères de définitions barbares,

De concepts disséquant le Néant.

L’Amour est plus vaste que les éléments.

Le chimiste manque ce que l’alchimiste

Vit en théorème d’existence.

La ligne de présence,

Qui rénove les sciences, les silences,

A la mesure des besoins de l’espèce.

Présence rugissant en silence,

Rage sincère de l’espérance.

 

Mettre en lumière le génie

Qui transcende les démons,

Mettre en lumière les promesses de la source.

Non, pas des promesses,

L’expérience de ces vents inspirés.

L’essence d’une chaleur qu’on ne peut dompter.

Prendre le temps, dire merci,

Viser à l’harmonie pour élancer les perspectives

En un profond mouvement intérieur.

S’imprégner de lumière, d’amour, de silence,

Et prendre son temps…

Les profondeurs appellent des choix sans horloge,

Sans éloges, sans personne pour regarder.

Seul, Témoin, sans masque face à face,

Libérer la Beauté, l’élan de vie.

 

L’Amour, la rage, la Vie,

Une trinité pour cette époque étrange.

L’Amour avant tout, avec Tout ;

La rage pour écraser les démons de l’éveil,

Et la vie, car la source veille à nos bourgeonnements.

L’Amour, la rage, la Vie ;

La reconnaissance, le partage, l’Esprit…

Blablabla, des mots…

Qu’as-tu en ton Esprit ?

Je ne sais si j’écris pour moi, pour toi…

Sûrement pour Nous, mais pourquoi ?…

Chacun son idée pour vivre l’élan de l’expérience,

Chacun ses vérités accordées à la Source des silences.

Quelle époque étrange,

Si sourde au silence…