Il n’y a pas d’âge
Pour avoir la rage,
On peut être sage,
Et se sentir en cage.
Repousser à chaque page
Les limites de l’Histoire,
Nos définitions de l’évolution
Pour que ne reste qu’une Question :
Brûlante et sans mot,
Sans frontière et sans dévot.
Elle est là, elle rugit en moi.
Transpirant d’un amour contrarié,
Elle parfume nos rages d’humilité,
De patience,
Elle fulmine de nos vanités,
Tonne ses vérités.
Elle est là, brûlante en plein été,
Virevoltant en des chansons électriques
Que l’on fredonne à l’envie…
La Question est en moi, en Nous,
Toujours au rendez-vous,
A peine au-delà des habitudes,
Toujours au cœur de nos études.
Etudes de l’Etre,
Chercher sans savoir ni où ni comment,
Trouver sans chercher,
Creuser sans tourment.
Parcourir les possibles,
Ouvrir les portes de l’indicible.
Toujours de nouvelles portes à révéler,
A réveiller, à dessiner à sa portée.
Voir au-delà de ces portes,
Entrevoir les Lumières qui nous emportent.
Ouvrir en grand, faire valser les gonds,
Pour que la Lumière inonde les quotidiens.
Maintenant, ici, tout de suite.
Il n’y a plus de fuite possible,
C’est la danse de l’indicible,
Le Tango de l’évolution.
Echanger la chaleur,
Partager le meilleur en profondeur.
Incarner les perspectives du mouvement,
Les vents du changement.
Transitions vers l’inconnu,
Bourrasques silencieuses
Effacent le superflu.
Embrasser les arc-en-ciels nouveaux,
Ces milliards de couleurs que l’on découvre à peine
Sous les orages du renouveau,
A travers les brouillards de nos peines.
La foudre nourrit les terreaux assoupis,
Et enflamme les rêves transis par le désespoir.
Les illusions transitoires brûlent dans la Joie,
Qui scintille en toutes nos voies…
Histoires silencieuses se courbent en un sourire,
Histoires qui chantent nos avenirs…
L’énergie ambiante anime nos âmes
Et les entraîne dans la danse vive des instants :
Le It de la poésie, de la Vie,
L’élan que jamais on oublie une fois embrassé,
L’élan des insoumis, jamais pressés,
En quête d’Amour et de Vérité,
D’Unité dans l’altérité.
Simple vision dictant nos chansons,
Nous libère des aimants de l’aliénation,
De ces machines cruelles et de ces lois égoïstes,
Privées de raison autant que d’intuition.
Partager le vivant, l’organique des Joies,
Des familles, de l’amitié simple et spontanée,
Sentir la bienveillance familière de l’Univers.
Danser à contretemps,
Au rythme du silence…
A l’arrêt, en mouvement hors du temps,
Perspectives qui s’élancent
Sur les traces de l’inconnu,
Conscience qui danse
Sur les pistes du vécu.
Intégrer les expériences
Pour qu’émerge notre Science.
Adopter l’expérience,
Trouver son regard,
Son Témoin pour avancer,
Recevoir ses Vérités.
S’associer au Verbe vivant,
A la présence qui ne ment pas.
Solitaire et partagée,
Solaire et inspirée,
Présence qui engage à la bonté,
A la simple humilité.
Présence salutaire
Accompagne nos destinées.
Elle laisse à chacun la liberté de voir
Ou de s’aveugler.
La tragédie n’est pas une fatalité,
Même si elle a sa beauté.
Construire, détruire, dépasser,
Disséquer ou embrasser,
Nos choix sont fait pour se mêler,
Nos vies faites pour tisser
La toile de l’évolution,
L’espace de la Création.