Retour à la Cage Monde…

Retour à la cage monde…

Confronté à tant de choses,

Je ne sais comment agir.

Sans doute n’est-ce la prose,

Qui m’empêchera de périr.

Tel un forçat, jamais ne me libère

De toutes ces activités vaines.

J’ai l’impression d’attendre un départ

Attaché à d’indicibles chaînes.

Une vision imposée

Mène notre destruction.

Pourtant comment se dérober

A un monde de fiction ?

Une vie facile, un bonheur modelé ;

J’ai le choix de mourir, même sans exister.

Une pensée servile, une existence mimée,

Oublier mon désir, de chercher la liberté.

Toi, vile !

Toi, vile !

Sombre cité nous aspire

De ses infinis tentacules ;

Dérange et brise nos désirs,

Nous enchaîne dans son recul.

Anonymat pervers,

Issue subtile;

Prison en revers,

Rythme servile.

Perspectives sans horizon

Lâchées sans harmonie ;

Invectives sans raison

Tracées sans envie.

Saoulé par la foule,

Pion moins que rien.

Etouffer un râle,

Trépas quotidien.

Survol

Survol

Déguisé en nuage,

Des idées en guise de ramage;

Survole la Nature,

Plane au présent, dévoile mon futur.

Chargé des pluies amères

De ce monde navrant,

Grisé par l’éphémère

De ses charmes plaisants:

Me disperse en des songes

Modelés par les vents,

Souffle ma cage

Et m’oublie gaiement.

A la dérive…

A la dérive…

Tout au long du cours de nos vies

Coule cette pâle chanson:

Celle-ci que tantôt l’on fit,

Accrochés à notre boisson.

Le chant de l’ivresse,

Doux et capricieux.

Tendre Déesse,

Berce le malheureux…

On a beau sonner tous les diables

Pour invoquer de limpides excès.

Quel démon ne vous rendrait affable

Aux incroyables charmes de ces traits ?

Les angles du bonheur sont à jamais marqués

Sur tant de figures rongées par les années.

Qui voudrait maudire le puissant hydromel,

Même si l’élixir transpire son fiel ?…

Par les Temps si saoulée, âme ruisselante,

Ne blâmera l’éphémère félicité.

Elle saura pousser les anges à damner

Les Apôtres de ces destinées stagnantes.

2005