Il faut aimer ce qui nous lie
Et comprendre ce qui nous sépare.
Nous émanons du même Infini,
Chacun différent dès le départ.
Nous sommes des entièretés
D’une complexité extrême.
Impossible en cela de juger
Sans se tromper soi-même.
Les lois sont nécessaires
A la Cité sans sagesse,
Mais elles sont transitoires
Pour tendre à la justesse.
Sans pardon,
La justice est illusion.
Pardonner à la Vie, à la Mort,
A l’absurde de notre condition.
Ouvrir notre âme à l’Amour
Et se laisser inonder par le pardon.
Eveil de l’Intelligence,
En-deçà de l’illusion.
Nous savons tout par essence,
Mais le Néant habite nos passions.
On prétend contrôler l’Impermanent
Au lieu d’en vivre la Vision.
Aussi ne peut-on s’empêcher
De tout séparer, peser, couper,
Mesurer, délimiter, juger…
Mais la seule âme que nous puissions peser
Est la nôtre.
A nous d’y accéder,
De nous ouvrir à l’Autre
Pour être enfin habités
Par la conscience de Soi.
Il faut aimer ce qui nous lie
Pour tisser nos consciences,
Pardonner ce que l’on n’a pas compris
Pur embrasser la délivrance.
ML (2023)