Les parasites

Les parasites

C’est un fou qui parle aux arbres,

Un étrange hêtre ténébreux.

Un autre homme parle aux armes,

Apeuré à l’idée d’hêtre heureux.

Si une âme erre au naturel,

On la pense dans l’irréel.

Un grave déchire le ciel

Et on le couvre d’éternel.

La Nature est une folie,

L’Homme ne sait que raisonner :

Il l’a ainsi assujettie

Et se plaît à la consommer.

Les héros lui sont redevables

D’idéaliser son dur calvaire ;

La fin sera pourtant dommageable

Pour les parasites de la Terre.

Tempête

Tempête

L’air teinté de bruine sent bon,

Mes poumons s’en gargarisent ;

Le ciel d’un coup me répond,

D’une violente brise.

La nuit ainsi se réveille

Et accueille la tempête.

L’orage éclaire mon éveil

D’une séduisante fête.