Je suis le poète que l’on dit obsolète,
Mais je porte la tempête
Dans les cœurs qui s’entêtent
A vivre la fête proposée par la vie.
Je suis le poète que l’on dit obsolète
Dans les décombres de la folie ordinaire
Où les ombres quotidiennes
Se démènent pour répandre leurs fers.
Imaginations piratées par les ondes,
Succombant à d’étranges mirages:
Les publicitaires de l’immonde
Séduisent les âmes dans un cauchemar.
Le sang froid des croisés du vice
Coule dans les veines de l’avarice
Et des chevaliers du néant qui s’étend
Par delà les mers et les vents.
Je suis le poète que l’on dit obsolète
Dans les mondes ruinés par l’envie
Et bien trop riches de leur ennui.
Je suis le poète que l’on dit obsolète,
Mais sans cesse je transpire la vie.
Caché dans un coin d’espace-temps,
Je voyage dans les paysages de la conscience
Où les harmonies cosmiques mènent la danse.
Brillant de mille feux magnétiques,
Le soleil propulse l’âme au loin
De l’insolente chape médiatique
Et ses cruelles lumières mécaniques.
Je suis le poète que l’on dit obsolète,
Mais je porte les lumières de l’amour
Qui effacent les brasiers maléfiques
Et étouffent les élans du soleil noir.