Obsolescience

Je suis le poète que l’on dit obsolète,

Mais je porte la tempête

Dans les cœurs qui s’entêtent

A vivre la fête proposée par la vie.

Je suis le poète que l’on dit obsolète

Dans les décombres de la folie ordinaire

Où les ombres quotidiennes

Se démènent pour répandre leurs fers.

Imaginations piratées par les ondes,

Succombant à d’étranges mirages:

Les publicitaires de l’immonde

Séduisent les âmes dans un cauchemar.

Le sang froid des croisés du vice

Coule dans les veines de l’avarice

Et des chevaliers du néant qui s’étend

Par delà les mers et les vents.

 

Je suis le poète que l’on dit obsolète

Dans les mondes ruinés par l’envie

Et bien trop riches de leur ennui.

Je suis le poète que l’on dit obsolète,

Mais sans cesse je transpire la vie.

Caché dans un coin d’espace-temps,

Je voyage dans les paysages de la conscience

Où les harmonies cosmiques mènent la danse.

Brillant de mille feux magnétiques,

Le soleil propulse l’âme au loin

De l’insolente chape médiatique

Et ses cruelles lumières mécaniques.

Je suis le poète que l’on dit obsolète,

Mais je porte les lumières de l’amour

Qui effacent les brasiers maléfiques

Et étouffent les élans du soleil noir.

Lutte intérieure

Ne me dites pas que vous êtes tombés dans le panneau,

Que la mort vous effraie et l’amour vous tourne le dos.

Ou alors parlons-en vraiment de votre étrange cerveau,

Que l’amour effraie et auquel la mort tourne le dos.

Je sais, il n’y a pas de langage pour cela.

Est-ce à croire que nous n’existons pas?

Il n’y à rien à croire, et tout à découvrir;

Il y a tout à voir et tellement à s’offrir.

La moindre des choses est de remercier, chaque jour,

Les lumières de la bonté:

Elles rugissent dans l’espace commun de l’univers

En faisant trembler les vautours.

Leur lueur transperce les cœurs en irradiant les affamés

De rêves et d’amour.

Vivez mes amis, il vous faudra bien mourir;

Chantez mes amis, il vous faut bien du plaisir!

Levez-vous mes amis, brisez les chaînes des frustrations;

Levez-vous mes amis, hurlez la rage de la mémoire;

Levez-vous mes amis, dansez sur les vagues de l’espoir.

Ne me dites pas que vous êtes tombés dans le panneau,

Ne me dites pas que tout est beau.

On n’est pas dans votre tête quand on souffre

Et crève le corps assoiffé de faim;

On n’est pas dans votre tête quand vous survolez

La misère d’un air hautain.

De la beauté, j’en ai vu à faire pleurer le diable;

J’en ai à donner, mais rien est à vendre dans ma fable.

Dites-moi que vous y voyez plus clair et renoncez à la colère,

Mais pas au combat: celui qui brûle en vous, en toi, en moi,

Celui que tu ne vois pas, mais qui,

En toi et en nous, est le seul à mener au tout.

Sur le fil

La ligne de conscience se déploie à l’horizon,

Au loin des sciences qui moquent nos visions.

La ligne suit l’essence et dessine les passions;

Elle dépense ses semences pour de riches moissons.

La ligne se détend et s’unit,

La ligne nous rend à la vie.

Tous ensemble dans la même chanson,

Sur la même planète à l’unisson:

Nous chantons notre joie d’être là,

Nous chantons notre joie d’être en Toi.

Terre de toutes Tes splendeurs,

Terre dans toute Ta vigueur,

Qui se dresse vive à chaque instant,

Qui se presse à briser les tourments.

Terre de toutes ces frayeurs qui piègent l’esprit,

Terre de toutes ces grandeurs qui perdent les amis.

La ligne de clémence qui accompagne nos routes

N’attend qu’un salut au coin de nos déroutes.

Suivons la ligne qui mène à l’infime,

Embrassons la trame qui mène hors du mime:

Dans un réel dévoilé, dans un réel mérité,

Construit à coups d’amour et de rancœurs,

Construit au loin des tours de la peur.

Liberté étrange, mot interdit,

Lui qui dérange les assoupis.

Chacun sa ligne pour un dessein à l’unisson,

Chacun son prisme pour éveiller les passions.

La ligne de conscience se déploie à l’horizon;

Il ne tient qu’à chacun de rugir sa chanson.

A la croisée des besoins

A la croisée des besoins, sentiers capricieux;

Le secours de l’instinct se révèle précieux.

Travail de chaque seconde

Dans la ronde des années,

La lumière des ombres

Se révèle à notre bonté.

Rebellion contre la science commune

Où germent les servitudes;

Vision d’une essence commune

A la veine de toutes nos études.

Quête sans fin vouée à la victoire

De ceux qui ne succombent au désespoir.

A la croisée de chaque route présentée au moment

Se trouve celle qui nous plonge dans l’instant;

L’instinct comme reine, l’amour comme roi:

Les sagesses anciennes montrent la voie.

Les flammes du temps

Les flammes du temps

Entre deux monde qui me tirent et me poussent;

Ni bien, ni mal, dans les terres qui portent au doute;

Ni réel, ni rêve, dans l’éther qui porte nos songes.

Entre un corps physique qui m’étonne

Et une vie spirituelle qui me donne ses assurances,

Je ne saurai oublier de grandir sans exprimer ma clémence.

Le néant qui porte mon propos

Est empli des soupirs des anciens:

Douce voix qui rappelle à la vie,

Long chemin que parcourt l’esprit pour arriver au même,

Longs refrains qui s’enchaînent en nos vies pour ramener au même.

L’instinct comme maître appui

Et la science comme risque fortuit.

Besoin de matière, mais où est la source?

Brisons les frontières qui étouffent!

Le vide des mots et l’ineptie des idées nous indiquent la demeure:

Insaisissable, indescriptible, et pourtant irréfutable

Lorsqu’elle se se présente aux vues de l’entente.

Entre deux mondes, ni de chair, ni de vent;

Le sens se révèle dans les jeux des amants

Et fusionne derrière les flammes du temps.

La rage des anciens

La rage des anciens

Y’a pas à dire mon frère, tout est clair,

Tout s’éclaire quand on partage de la lumière.

L’heure est au choix,

Ne le vois-tu pas?

Ne laisse pas les anges déchus choisir pour toi.

Il n’est pas question de religion,

Seulement de sensations, de perceptions et d’imagination

Pour construire cet avenir, qui s’exprime de la matière,

Pour choisir et s’unir à la chanson de l’univers.

On est tous des frères, l’intuition comme mère, la sagesse comme père,

On est tous en colère, c’est l’invitation à briser les barrières, à changer de banière.

Ne reste pas dans l’ombre, ne reste pas dans leur monde.

Je t’en prie, ne te laisse pas piéger par eux,

D’ici, nous voyons déjà les décombres des prétentieux.

Rejoins la fronde métaphysique, la lutte magnétique, énergétique, pour une vraie libération.

Regarde bien tous ces cyniques cathodiques, ces démons atypiques,

Qui te manipulent par les ondes, qui te tiennent prisonnier dans leur tombe.

Ils te vendent le chaos avec tous leurs artifices, leurs images, leurs chimères, qui justifient leur soif de fric.

Mais dans l’indicible leur danse s’efface, se décompose, et explose face à trop de proses qui s’imposent et appellent au réveil planétaire.

Prends la pose, arrête toi, l’esprit à l’écoute de ce que tu ne vois pas. Regarde la misère dans les yeux, ressens la souffrance dans les creux de ton ventre, pour que jaillisse de ton coeur la rage des anciens, la rage des lendemains.

Écoute les arbres et le ciel gronder, partage leur sagesse, leur tristesse et imprègne toi de leur histoire, de notre histoire.

Celle de la matière qui s’exprime, qui s’anime et demande de l’équilibre, celle de l’univers qui s’affine et s’imprime dans nos énigmes.

L’heure est à la libération, il est temps de chanter vos propres histoires, chacun est le centre de l’univers, c’est écrit dans nos mémoires.

Réveillez-vous, rappelez-vous à la matière, rappelez-vous à l’univers, jusqu’à ce que résonnent les mots, les énergies, qu’il n’y ait plus qu’un seul flow menant à l’infini.