Formule Magique

Communion subite aux racines de l’infinie mémoire,
Voyage sur les landes sacrées de l’espèce,
Vertige prenant aux mille caresses,
La vérité au service des amants de la sagesse.

L’esprit et la matière s’équilibrent en toute chose
Dans un éther invisible qui anime nos proses.
D’un matériel trompeur et faussé
Se déduisent de vaines dialectiques.
Négliger l’invisible reine de beauté,
C’est briser la flamme de nos âmes magiques.
L’expérience du miracle est un mirage incertain
Pour les consciences grisées par la peur,
Mais elle est la science offrant son pouvoir quotidien
A ceux qui ont faim de vie et de profondeur.

Les soleils de l’amour irradient les plaines de chaleurs invisibles,
Et des ombres subtiles plongent nos frères dans des peurs indicibles.
En coulisses, les forces s’équilibrent :
Le matériel piège les serviteurs du démon dans ses mailles illusoires,
Alors que la puissance créatrice ravive en nos âmes la mémoire.
En ces temps d’incertitude, sentir l’équilibre;
En ces temps ou plane la mort, prier pour la vie.
Nous ne savons ni pourquoi, ni comment nous sommes ici,
Alors soyons humbles et ouvrons les yeux.
Fini de juger des travers qui ne sont que des reflets
De nos âmes malades et de notre espèce égarée.

Il nous faut de la force pour voir le monde tel qu’il est.
Il nous faut de l’amour pour retrouver foi en ce que l’on est.
Nous ne savons rien, connaissance essentielle de l’humble,
Qui prolonge dans ses refrains l’essence de la mère éternelle.

La complainte des cyniques et des résignés
Écorche nos chants de lumière et d’espoir,
Mais c’est d’une âme décidée que j’invoque notre pouvoir :
Celui de percevoir la magie qui anime le mouvement,
Celui de recevoir la vie dans l’infime de nos élans.
Un saut de conscience à portée d’âme,
Percevoir le monde par la trame.
Équilibre d’airain qui s’exprime à tous vents,
A tous temps, embrasser les éléments.

Laisser le flux nourrissant de l’univers traverser nos Êtres,
Ouvrir au plus grand des antennes que nous ne saurions nommer,
Pour nous laisser transpercer par des songes qui nous dépassent.
Nous sommes des éponges quantiques qui étanchent le substrat amassé
Dans la grande mer des masses : masses physiques, masses psychiques,
Chacun recèle en ses profondeurs sa propre formule magique.

Communion subite aux racines de l’infinie mémoire,
Voyage sur les landes sacrées de l’espèce,
Vertige prenant aux mille caresses,
La vérité au service des amants de la sagesse.

Du Concret…

Du concret, c’est ce que l’on me demande souvent ;

Que faire et où aller, pour ne pas se résigner.

Je n’ai pas de réponse en main,

A peine quelques questions parfois,… souvent.

Le cœur grand ouvert, porte de nos univers.

Cellules invisibles qui animent nos Êtres,

Cellules invisibles de nos âmes captives.

La prison est matérielle, mais n’est pas la matière ;

La matière est expérience et la prison se nomme

Tour à tour science, théorie, religion, marketing,

Et autres pollutions qui agressent nos imaginaires.

Pouvoir palpable des gardiens de la prison matérielle,

Pouvoir d’airain de l’insondable gardien de nos cœurs.

Du concret on nous en donne tout le temps à overdose,

Jusqu’à m’en faire cracher des proses.

Derrière une éphémère colère,

Libérer les sentiers de l’univers ;

A travers une étrange prière,

Prolonger les sentiers de l’expérience.

La Terre accueille nos vies dans l’indéfini

Et chacun porte en lui sa propre définition.

Peu m’importe de nommer l’origine des hasards,

Peu m’importe de prétendre en saisir les présages ;

Seul me porte un instinct de lumière,

Transporté par les vents de l’univers.

De biens grands mots pour décrire ces espaces infimes

De la conscience où se déploie le Tout.

Des mots certes vains, pour qui ne connaît l’amour.

Brise Céleste

Un vent de Printemps en Automne,

Un peu de joie au tableau des folies monotones,

Un brin de choix dans les mailles de l’atome.

 

Alentours, la fureur cynique des artisans du néant

Développe sa verve en de savantes manipulations.

L’évidence est telle que l’on peine à croire ce que l’on voit,

L’autosuggestion est la prison des esclaves de l’avoir.

Les océans de l’espèce dispersent l’essence

Et les îlots de lumière se distinguent à peine

Depuis nos continents de cendres à la dérive.

 

Une vie morte et vide répand ses valeurs

Remplissant jour après jour le livre des horreurs :

Peuples exterminés, cultures anéanties, Nature violée,

Les espèces disparaissent et le cynisme progresse

Avec une ardeur malsaine sans cesse renouvelée.

De tout temps, les imbéciles isolés par leur ego

Ont construit les barrières, les normes, les frontières,

Et autres chimères empoisonnées qui leur tiennent lieu d’avis.

La mort rit haut et fort à la face de ces vulgaires,

Qui n’ont de richesse que du comptant.

La vie rit en cœur avec les voyageurs de l’esprit,

Qui n’ont de richesse que du fuyant.

 

Les sous-sols de l’espèce regorgent d’histoires oubliées,

De mémoires ensevelies, dont les cris jaillissent

Dans les sources fraîches ou naissent la création et l’espérance.

La science des hauteurs à jamais renouvelée

Et disséminée en chacun, libre d’associer ses éléments

Pour pratiquer l’alchimie du vivant,

Science qui stimule l’âme et l’esprit.

Subtile et innommable, elle règne au cœur de toutes les fables.

En voici une de plus, embrassant la vie et la lumière.

Puisse ma plume rendre hommage à la source de nos sphères.

Non par des mots maladroits et ce style bizarre bien sûr,

Mais dans l’intention qui l’anime et nourrit les futurs.

L’espérance en devise et l’amour comme mantra

Pour laisser la brise céleste caresser mes joies.

 

Un vent de Printemps en Automne,

Un peu de joie au tableau des folies monotones,

Un brin de choix dans les mailles de l’atome.

Boire à la Source

Le séjour de l’instinct en terres d’esprit

Se prolonge à mesure que se retire la nuit.

Le sombre aveuglement sapiens dissimule

Mal les splendeurs de l’essence.

La source originelle est invisible

Aux yeux avides de matière.

Elle surprend nos fibres lorsqu’on

Se laisse aller à l’éther.

Source complice de nos bonheurs,

Elle éclipse les peurs et dissipe nos erreurs

Dans les brumes de sa science.

Impalpable, seule la connaissance de l’expérience

Transporte en son sein la délivrance des vents.

Le souffle régulier de l’amour

Palpite au rythme de nos sages ivresses.

Les clameurs de l’instant

Chantent les refrains de la vie et ses desseins.

Chacun est unique dans le souffle,

Emporté bon gré mal gré, entre sagesse et folie.

 

Le jour s’élève en conscience

Pour les élèves de l’éternel moment.

Ombres et lumières se mêlent

Pour dessiner les choix qui peuplent nos parcours.

Le songe révélé de l’apprenti

Décrit les arabesques de l’autre monde et ses réels inconnus.

Consciences limitées, perceptions trompées par l’ego;

Nous sommes des âmes porteuses d’un autre credo:

Celui de l’amour et du partage, de la chaleur d’une science sans âge.

Expérience par essence miraculeuse,

La conscience s’épanouit dans la lumière,

Telle une fleur, dont les bourgeonnements surprennent à chaque saison.

 

Les moissons de l’exploration nourrissent les âmes

Du miel de l’innocence retrouvée

Et de l’éther d’une présence enchantée.

La conscience indescriptible de la vie,

L’expérience du moment impérissable de l’éternité.

Au loin du corps de la raison, l’esprit des visions.

Pas d’hallucination mal placée, mais une prison dépassée:

La cage entrouverte, la cage découverte.

Envol du doryphore dans nos métaphores

Dont les formes dévoilent un substrat d’essence.

Le nectar de jouvence, l’élixir de la délivrance.

La vie s’envole à toute vitesse et,

Si le corps s’effrite sous le pilon des tristesses,

L’âme s’incarne en déployant sa sagesse.

Connection

Too long ago we lost the connection
With the storms at the source of our visions.
Mankind must come back to the roots
Of its force that is beyond words.
Mankind must race out of the dark age
And fulfil its role in the game of life.

Too long ago we lost the connection
With the stream of our consciousness.
Now it’s time to face our void,
Time to recover our voice:
The music of life, the music of soul.
We are nothing, except alive;
Everything lies beyond our daily lies.

Mankind must listen to the rules of our Nature:
As yet unspoken, they are the only roots of our future.
We are part of the wonder: why try to resist?
We’re all parts of the same earth and we do exist.

For so long we’ve been following material fairies;
Let’s marry them with our spiritual deities.
Not any outsider god from a weird cult,
But the true lover of your own heart.

Don’t ask me to say what it is.
Don’t ask me to give it a name.
Solidarity in the questions
And lonelyness in the answers
Are both sides of the same mirror.
Jealousy in the questions
And emptyness in the answers
Are both sides of the same horror.

I ask for the presence of the power that created me.
I’m alive and it’s enough to thank the source behind it.
I ask for the only presence that can fulfil my soul;
Every life has its own way to get closer to the source.
Too many lose the connection with this simple vision
That widens our universes beyond any expectation.

Les Vents de l’Eternel

La musique de l’autre monde

S’invite dans la ronde du visible

Et tresse de nouvelles fibres.

Le tissus des futurs rapiécé

Au fil de nos rêves et de nos transes.

De l’autre côté de la tombe,

J’entends les ancêtres qui appellent:

Ils chantent l’amour qui interpelle,

Ils chantent la souffrance qui rappelle,

Les dérives et les espoirs de l’espèce.

Un mirage sombre renforce les peurs,

Alors qu’il n’est en nos vies qu’un labeur:

Celui d’échapper aux pesanteurs corporelles

Et d’embrasser les vents de l’éternel.

J’ai quitté le nid de la matière

Et voyage à vue sur la lande des colères.

Dieux et diables ont pactisé pour bâtir nos prisons,

Mais les évadés nous invitent en leurs chansons.

L’Homme est un passage vers autre chose

Et la mort épice l’éther de nos proses.

Je chante l’au-delà, je vante le trépas,

Pour honorer la vie et renforcer nos esprits.

L’amour est simple, l’amour est un…

Vas-t-en démon,

Je ne suis que poussière

Et connais ta chanson éphémère.

Vas-t-en démon

Avec tes promesses de grandeur;

Tu méconnais l’infini de l’amour.

Toi, démon, tu veux nommer cela néant,

Mais ne peux lutter contre la force de mon élan.

Je veux aimer bien plus que j’en suis capable

Et les anges sauront donner des ailes à ma fable.

L’Arbre Poète

L’arbre est le poète millénaire,

Qui s’élance discret,

Dans le calme de ses mystères.

Il parle le langage de la Terre

Et dispense son amour

Par l’essence de sa présence.

 

L’arbre est le mage lunaire

Qui transpire sans cesse

Son amoureuse colère.

Il parle la langue des oiseaux,

Qui s’élèvent à chaque instant

En symbiose avec les éléments.

 

L’arbre est le sage étrange,

Dont les racines plongent

Au plus profond de nos mémoires.

Il parle à travers le temps

Et ses alliés s’appellent

La mer, le feu et le vent:

Dans ses songes il réveille

Le tremblement des terres

Et les flammes des volcans.

 

L’arbre est l’ami solitaire,

Qui se lasse de nos aveuglements;

Une dynamique primaire

Cache la forêt des sacrements.

Il parle en silences d’amour

Et ses lumières uniques

Accordent nos âmes à l’instant.

Au Matin de l’Esprit

La danse de l’au-delà invite nos pas à la féerie

D’une chance pressentie au matin de l’esprit.

Réveil dans un autre monde, celui des instants,

Qui nous mènent hors de la ronde des déments.

La puissance de l’éternel moment

Nous offre un amour si grand,

Que certains semblent le manquer.

Le ruissellement continu de nos tourments.

Les détourne trop souvent de la bonté.

La vie est offerte aux hasards de nos déserts,

A chacun d’irriguer les terres de sa sphère.

L’amour comme seul guide, l’amour comme guilde:

Nous sommes les soldats de l’après

Qui s’annonce depuis les commencements.

Nous sommes les soldats de la foi

Qui n’accepte ni règle, ni tourment.

Je prie à tout va, je prie dans le vent;

Je crache ma haine et ma peine indifféremment

Pour que ne reste plus que la joie dans le présent.

Homme de condition, esprit épris de visions;

En quête d’une perpétuelle élévation.

Solitaire dans le Nous sur le chemin de toujours,

Cheminant à rebours sur le fleuve de secours.

C’est une lutte sans fin qui mène mes pas,

Mais la sagesse de l’instinct se joue du trépas.

Ombre lumineuse qui nargue les prétentieux,

La mort comble les humbles de ses aveux:

Soyons humbles, mais soyons vrais avant de partir.

Un seul round, une seule pièce;

Des milliers d’actes et de liesses.

Le théâtre quotidien nous pousse sur la scène

Et il serait vain de se limiter à la peine.

Il n’y a pas de règles, combien l’on dit;

Mais combien de sagesses plongées dans l’oubli?

Il y a tant de choses à briser et à rencontrer

Il est temps que l’on ose parler à tout vent:

Parler de révélation, vivre sa prose,

Cultiver son jardin d’humanité.

Au lieu de quelques roses,

Qui finiront par faner;

Prendre le temps d’une pause

Appelant les parfums d’éternité.

Allons-y, sentir que tout n’est pas vain,

Sentir l’amour et la mort dans le vin.

L’ascète et l’ivrogne sauront bien se rencontrer,

Se comprendre et s’aimer.

Et nous, Êtres du quotidien, saurons-nous les écouter?

Saurons-nous vibrer au diapason de leurs vérités,

Et comprendre au-delà d’étranges palabres

Les reflets bienveillants de nos propres fables?

L’arrogance sapiens, certes s’entête dans de sombres histoires,

Mais l’essence de nos lumières, sans cesse dissipe le brouillard.

Obsolescience

Je suis le poète que l’on dit obsolète,

Mais je porte la tempête

Dans les cœurs qui s’entêtent

A vivre la fête proposée par la vie.

Je suis le poète que l’on dit obsolète

Dans les décombres de la folie ordinaire

Où les ombres quotidiennes

Se démènent pour répandre leurs fers.

Imaginations piratées par les ondes,

Succombant à d’étranges mirages:

Les publicitaires de l’immonde

Séduisent les âmes dans un cauchemar.

Le sang froid des croisés du vice

Coule dans les veines de l’avarice

Et des chevaliers du néant qui s’étend

Par delà les mers et les vents.

 

Je suis le poète que l’on dit obsolète

Dans les mondes ruinés par l’envie

Et bien trop riches de leur ennui.

Je suis le poète que l’on dit obsolète,

Mais sans cesse je transpire la vie.

Caché dans un coin d’espace-temps,

Je voyage dans les paysages de la conscience

Où les harmonies cosmiques mènent la danse.

Brillant de mille feux magnétiques,

Le soleil propulse l’âme au loin

De l’insolente chape médiatique

Et ses cruelles lumières mécaniques.

Je suis le poète que l’on dit obsolète,

Mais je porte les lumières de l’amour

Qui effacent les brasiers maléfiques

Et étouffent les élans du soleil noir.

Mémoires de l’Instant

Mon amour déferle dans les âmes révoltées.

Je vous en prie, saisissez-vous de la piété

Qui croise vos pas dans l’abîme,

Qui inspire vos choix dans l’infime.

Je vous en prie, soyez votre propre apôtre,

Soyez la voix qui pardonne les fautes.

 

Nous ne sommes que des hommes et devons le rester,

Servir la vie avec humilité, malgré les erreurs,

Sertir nos esprits d’amour et non de frayeurs.

Les âmes dures et fragiles dans la même galère,

Écorchés et endormis dans le même mirage.

 

Brûlons les fantômes et brillons sans attendre.

Dans les ténèbres qui m’entourent,

Je brandis mon sabre d’amour et de lumière

Pour irradier le néant qui me sépare de mes frères.

Sans idée, ni idéaux, mais libéré de l’ego:

Embrasser la flamme de la vie,

Ne faire qu’un avec l’esprit de la matière,

Ne faire qu’un avec l’univers.

Embrasser nos vies avec envie

Pour que jaillisse l’espoir sans limite.

 

La mémoire lointaine de l’espèce n’est pas perdue,

Mais bien trop l’ont perdu de vue.

Entretenue par les sanglots et les égos;

La lave des désespoirs à fusionné tant d’années.

Elle peut désormais jaillir en flammes d’espoir,

En feux de joie qui s’épanouissent par nord et par sud.

L’élan est lancé, depuis toujours,

Le temps s’élance à rebours.

En suspens, au rythme de fréquences maternelles,

Résonnent les vagues de la conscience éternelle.