Disciple de la matière

Je suis un disciple de la matière, un enfant de l’univers,

Qui tend à l’équilibre en toute relation et toute émotion:

Dans toutes ses formes, à tout endroit et à tout instant

Entre les lignes du grand mouvement.

Sans tout connaître, je sais qu’il est une voie

Dont rien ne peux me détourner.

Je ne saurais vraiment la décrire dans ses détours,

Mais je sais reconnaître de loin ses atours.

J’ai toujours cherché les lumières sur mon parcours:

Celles de la chaleur, de l’amour et de l’ivresse,

De l’envie d’un toujours épri de sagesse.

Dans une une courbe embrasser la curiosité, l’imagination et la piété.

Dans une impasse tromper l’ennui et cultiver ses sorties;

Faire face à la mort, briser les décors et s’offrir sa propre vie.

Dans les croisements, prendre le temps de s’arrêter,

De penser, digérer les moments jusqu’à sentir la terre trembler.

Maintenant, tout de suite, et pour toujours:

L’apocalypse est quotidienne

Sur les chemins de la révélation;

L’escalade sous tension pour délivrer

La conscience permanente d’échapper au néant.

On ne sait jamais à quel moment survient la mère,

Mais attention à bien nourrir les messages de la terre.

L’harmonie est une musique dissonante

Aux résonances propres à chaque solitude.

La vérité est la paisible brume transparente

Qui chante l’équilibre dans le chaos des habitudes.

Elle est source de l’esprit, source de la vie,

Qui désaltère les passions et cure les poisons.

Nous sommes le peuple des aveugles avertis

Qui avance à tâtons pour recouvrir la vue.

Chacun devrait être à son propre conte,

En amour avec sa propre histoire.

Si vous ne comprenez pas le pouvoir des pensées,

Ne vous étonnez plus de vivre un cauchemar.

Chacun ses raisons

Chacun ses raisons

Chacun a ses raisons d’agir de la sorte,

Et c’est de nos mains que l’on ouvre nos portes:

Les mains souples de l’esprit

Qui modèlent nos prismes de perception;

Les mains rugueuses de l’ennui

Qui étranglent la source des passions.

Trop d’influences tissent leurs fils

Visant à faire de nous les pantins de leurs folies.

Il faut couper court à la démence

Et entretenir nos capacités à ressentir l’essentiel:

Insaisissable, il peut pourtant se partager.

L’essentiel est partagé de fait, source de force

Qui pousse au dépassement de nos êtres.

Évitons les maudites sources empoisonnées

Qui polluent nos rivières et nos pensées.

Elles s’empoisonnent d’elles-mêmes, nourries

Par des songes primitifs et des pensées pécuniaires.

La vie nous parle sans cesse et c’est à chacun d’écouter,

Mais la télé parle trop dans nos contrées.

Médias dominants, pensées polluées,

Embrassant les courants de l’ignorance et de la vanité.

La vérité ne tient que dans la diversité

D’une multitude de courants qui animent la gaieté.

Les aimants de l’avoir et du pouvoir emprisonnent

Les âmes au loin du mouvement de la vie.

Alors que tant d’Hommes butent en chemin sur un aimant,

La vie, elle, continue au loin de nos cruels aveuglements.

Tout est mouvement, à chaque instant,

Les Hommes traversés par les éléments.

Les imbéciles maltraitent leur propre matière,

Mais celle-ci ne se laissera pas faire.

L’Homme est à la croisée des Touts,

Poussière consciente de passage dans la matière.

L’Homme est au bord des néants:

Privé de son nous, il se perd inconscient et amer.

Au centre, l’équilibre d’airain guette nos faux pas,

Et nous invite à l’amour avant d’embrasser le trépas.



Un pont de plus

Un pont de plus par delà les mers du néant.

Chacun, île qui s’ignore avant de vivre les courants.

Les eaux magnétiques entraînent nos âmes

Dans les remous volupteux de la trame.

Un pont de plus vient briser le néant

De sa rime légère,

De son mime révélé:

Le grand mime de la vie,

Le grand flow de l’univers.

Un pont de plus lancé à l’invitation des vents.

Le souffle ambré de l’insouscience

Déroute les obscures sciences.

On recherche la vérité dans d’autres dimensions

Que les bruyantes et fumantes spéculations

Des docteurs et des spécialistes de l’oppression.

Derrière les mots le sens dissimulé,

Derrière les mots le sens oublié,

Ou presque, il ne tient à rien que le tout change au tout.

Tous nos rêves assemblés ne font que révéler:

La vie est du côté de la vie

Et ceux qui gardent espoir l’ont bien compris.

OGM, nucléaire, la peur au quotidien

Manipulée par les vampires du néant:

Prenez garde à la lumière,

L’ADN de l’univers est d’une autre force

Que toutes vos divisions

De missiles, de drones, et de clones tristes,

Vouées à l’extinction.

Nos musiques, nos chansons, et nos Golems

Sont à vos trousses pour l’éternité.

On ne ment pas à la vérité.

L’univers nous aime, mais il n’a pas besoin de nous.

L’amour résonne dans les profondeurs de la matière

Et c’est à chacun d’embrasser les mystères.

Un pont de plus à construire,

Elancé entre les rives de l’instant.

Il faut faire confiance à la vie

Et rester en harmonie avec l’esprit:

Nous venons certes du néant,

Mais veillons à ne pas y retourner.

On en parle déjà…

Chacun sa place, c’est-à-dire un peu partout ;

Il y a toujours quelqu’un au rendez-vous.

Sur les chemins de l’amour, les rencontres

Et les flux se mêlent, se croisent et s’interpellent

Pour composer en symphonies d’airain.

La danse est joyeuse et la place est grande ;

La transe est amoureuse et les apparences fragiles.

Les indicibles changements qui peuplent nos mondes

Ne sont qu’aimants élancés à la seconde :

Le temps s’arrête et soudain survient la vie.

Hors du temps, elle nous imprègne et nous propulse au loin,

A l’abri des autres attractions…

L’éternel équilibre danse en suspens à travers chacun de nous.

Écartelés dans la foule des aimants déposés par les temps,

Les âmes enchaînées à la prison magnétique succombent

Au stress et aux frustrations, aux angoisses sans vision.

Repousser les influences et construire son avenir ;

Refuser la démence dominante et digérer les souvenirs.

Les joies tiennent les peines à distance

Et dans l’équilibre l’amour cultive l’espérance.

Un jour on parlera du saut quantique des âmes

Vers les paradis perdus.

Un jour on parlera d’une vie sans peur,

Sans place pour l’ennui et les malentendus,

On en parle déjà…

Lutte intérieure

Ne me dites pas que vous êtes tombés dans le panneau,

Que la mort vous effraie et l’amour vous tourne le dos.

Ou alors parlons-en vraiment de votre étrange cerveau,

Que l’amour effraie et auquel la mort tourne le dos.

Je sais, il n’y a pas de langage pour cela.

Est-ce à croire que nous n’existons pas?

Il n’y à rien à croire, et tout à découvrir;

Il y a tout à voir et tellement à s’offrir.

La moindre des choses est de remercier, chaque jour,

Les lumières de la bonté:

Elles rugissent dans l’espace commun de l’univers

En faisant trembler les vautours.

Leur lueur transperce les cœurs en irradiant les affamés

De rêves et d’amour.

Vivez mes amis, il vous faudra bien mourir;

Chantez mes amis, il vous faut bien du plaisir!

Levez-vous mes amis, brisez les chaînes des frustrations;

Levez-vous mes amis, hurlez la rage de la mémoire;

Levez-vous mes amis, dansez sur les vagues de l’espoir.

Ne me dites pas que vous êtes tombés dans le panneau,

Ne me dites pas que tout est beau.

On n’est pas dans votre tête quand on souffre

Et crève le corps assoiffé de faim;

On n’est pas dans votre tête quand vous survolez

La misère d’un air hautain.

De la beauté, j’en ai vu à faire pleurer le diable;

J’en ai à donner, mais rien est à vendre dans ma fable.

Dites-moi que vous y voyez plus clair et renoncez à la colère,

Mais pas au combat: celui qui brûle en vous, en toi, en moi,

Celui que tu ne vois pas, mais qui,

En toi et en nous, est le seul à mener au tout.

Le Temps Révolté

Tic-tac, le temps s’arrête :
Je suis en suspens.
Tic-tac, il me caresse
Comme un amant.
Derrière lui, les ombres à la fenêtre
S’obstinent à hurler au vent;
Mais elles finissent par disparaître
Sous les lumières des amants.
Tic-tac, le temps m’invite
A moquer leur paraître.
Tic-tac, le vent m’inspire
Un tremblement de fête:
Sous le magma en fusion
De la Terre en décomposition
Surgissent les flammes de la renaissance.
Sous le fracas des bombes
Des êtres fantômes sous tension
Surgit le calme de la reconnaissance.
Tic-tac, le temps approche
Où il faudra rendre des Contes
A nos imaginations débordantes,
Qui reconstruisent nos mondes.
Tic-tac, le temps presse
Pour les âmes aigries et ennuyées ;
D’un souffle elles disparaissent
Dans les songes de la Terre révoltée.

Home

Home
I praise and thank every day
For there is not one wonder I shall escape;
I praise and thank every day
For there is one path I’ll never give away.
Everyone has everything he needs in his mind.
Fear, jealousy and inequalities hide our true beings.
We are all parts of the same body:
All following the same laws over the lies.
I praise and thank every day
For I see the change happening;
I praise and thank every day
For being a part of the Great Story.
We are all part of it:
Love and wisdom are keys to see.
Don’t bother me with your dark imagination,
Your pessimism and your lack of vision:
Don’t you remember communism has fallen?
It has been written far before I was born
And nobody can escape the spirit of time.
From all around the world, we tell the same story,
From all around the world, we tell to fight for love,
We say we’re going to win and nothing can change it,
We tell you it’s written on the trees
And you should learn how to read it.
Never forget:
The universe loves you, but it doesn’t need you;
It will welcome you, as you reveal your own truth.
Keep the flame of rage, if it’s love lighting your fire;
Keep your walk in the clouds,
Until the sun shows you’re home.

Sur le fil

La ligne de conscience se déploie à l’horizon,

Au loin des sciences qui moquent nos visions.

La ligne suit l’essence et dessine les passions;

Elle dépense ses semences pour de riches moissons.

La ligne se détend et s’unit,

La ligne nous rend à la vie.

Tous ensemble dans la même chanson,

Sur la même planète à l’unisson:

Nous chantons notre joie d’être là,

Nous chantons notre joie d’être en Toi.

Terre de toutes Tes splendeurs,

Terre dans toute Ta vigueur,

Qui se dresse vive à chaque instant,

Qui se presse à briser les tourments.

Terre de toutes ces frayeurs qui piègent l’esprit,

Terre de toutes ces grandeurs qui perdent les amis.

La ligne de clémence qui accompagne nos routes

N’attend qu’un salut au coin de nos déroutes.

Suivons la ligne qui mène à l’infime,

Embrassons la trame qui mène hors du mime:

Dans un réel dévoilé, dans un réel mérité,

Construit à coups d’amour et de rancœurs,

Construit au loin des tours de la peur.

Liberté étrange, mot interdit,

Lui qui dérange les assoupis.

Chacun sa ligne pour un dessein à l’unisson,

Chacun son prisme pour éveiller les passions.

La ligne de conscience se déploie à l’horizon;

Il ne tient qu’à chacun de rugir sa chanson.

A la croisée des besoins

A la croisée des besoins, sentiers capricieux;

Le secours de l’instinct se révèle précieux.

Travail de chaque seconde

Dans la ronde des années,

La lumière des ombres

Se révèle à notre bonté.

Rebellion contre la science commune

Où germent les servitudes;

Vision d’une essence commune

A la veine de toutes nos études.

Quête sans fin vouée à la victoire

De ceux qui ne succombent au désespoir.

A la croisée de chaque route présentée au moment

Se trouve celle qui nous plonge dans l’instant;

L’instinct comme reine, l’amour comme roi:

Les sagesses anciennes montrent la voie.

Les flammes du temps

Les flammes du temps

Entre deux monde qui me tirent et me poussent;

Ni bien, ni mal, dans les terres qui portent au doute;

Ni réel, ni rêve, dans l’éther qui porte nos songes.

Entre un corps physique qui m’étonne

Et une vie spirituelle qui me donne ses assurances,

Je ne saurai oublier de grandir sans exprimer ma clémence.

Le néant qui porte mon propos

Est empli des soupirs des anciens:

Douce voix qui rappelle à la vie,

Long chemin que parcourt l’esprit pour arriver au même,

Longs refrains qui s’enchaînent en nos vies pour ramener au même.

L’instinct comme maître appui

Et la science comme risque fortuit.

Besoin de matière, mais où est la source?

Brisons les frontières qui étouffent!

Le vide des mots et l’ineptie des idées nous indiquent la demeure:

Insaisissable, indescriptible, et pourtant irréfutable

Lorsqu’elle se se présente aux vues de l’entente.

Entre deux mondes, ni de chair, ni de vent;

Le sens se révèle dans les jeux des amants

Et fusionne derrière les flammes du temps.