Je suis un disciple de la matière, un enfant de l’univers,
Qui tend à l’équilibre en toute relation et toute émotion:
Dans toutes ses formes, à tout endroit et à tout instant
Entre les lignes du grand mouvement.
Sans tout connaître, je sais qu’il est une voie
Dont rien ne peux me détourner.
Je ne saurais vraiment la décrire dans ses détours,
Mais je sais reconnaître de loin ses atours.
J’ai toujours cherché les lumières sur mon parcours:
Celles de la chaleur, de l’amour et de l’ivresse,
De l’envie d’un toujours épri de sagesse.
Dans une une courbe embrasser la curiosité, l’imagination et la piété.
Dans une impasse tromper l’ennui et cultiver ses sorties;
Faire face à la mort, briser les décors et s’offrir sa propre vie.
Dans les croisements, prendre le temps de s’arrêter,
De penser, digérer les moments jusqu’à sentir la terre trembler.
Maintenant, tout de suite, et pour toujours:
L’apocalypse est quotidienne
Sur les chemins de la révélation;
L’escalade sous tension pour délivrer
La conscience permanente d’échapper au néant.
On ne sait jamais à quel moment survient la mère,
Mais attention à bien nourrir les messages de la terre.
L’harmonie est une musique dissonante
Aux résonances propres à chaque solitude.
La vérité est la paisible brume transparente
Qui chante l’équilibre dans le chaos des habitudes.
Elle est source de l’esprit, source de la vie,
Qui désaltère les passions et cure les poisons.
Nous sommes le peuple des aveugles avertis
Qui avance à tâtons pour recouvrir la vue.
Chacun devrait être à son propre conte,
En amour avec sa propre histoire.
Si vous ne comprenez pas le pouvoir des pensées,
Ne vous étonnez plus de vivre un cauchemar.