Les Ruelles de Secours

Toujours faire face à l’abîme,
Même au cœur des bonheurs les plus parfaits.
Se refuser au vain mime
Pour ciseler le diamant de l’altérité.
Vertige phénoménal de l’existence
Et c’est pourtant l’ennui qui transpire de l’époque.
La frénésie du toujours plus, plus haut, plus loin ;
Plus vite dans le labyrinthe.
Les murs s’écroulent et le chemin s’efface,
Bientôt ne restent que les impasses.
Les ruelles de secours
Ne s’ouvrent qu’aux âmes depuis toujours.
Par la rage, l’Amour, ou par la Grâce.
Transpercer les illusions et faire face.
Face à la mort, à l’absurde, au tragique de l’existence.
Accueillir chaque moment de bonheur volé,
Comme le don subtil de l’éternité.
Pénétrer la matière au plus profond
Pour se libérer de cette prison.
Tisser le fil entre maintenant et toujours,
Entre le Néant et l’Amour,
Entre l’abîme et les sentiers de secours.

ML (2019)

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